Riposte contre le coronavirus dans les communes du Bénin : Marius Godonou parle des dispositions prises par le conseil communal pour stopper la propagation de la Covid-19 à Adjarra.
(Il invite les populations au respect strict des mesures barrières)
La pandémie du coronavirus qui sévit le monde entier n’a pas épargné le Bénin. En effet, c’est depuis le 16 mars 2020 que le Bénin a enregistré son tout premier cas de la maladie du coronavirus. La commune d’Adjarra également en a connu et faisait partie des 15 communes qui ont été prises en compte dans le cordon sanitaire établi par le gouvernement afin de réduire la propagation du virus dans les zones les plus exposées. Toujours pour freiner l’expansion du mal, le gouvernement, à travers le ministère de la décentralisation et de la gouvernance locale, a doté toutes les communes du fond FaDeC Covid pour qu’elles puissent mener à la base des actions de riposte contre ce virus. Pour avoir une idée sur les dispositions mises en place par le conseil communal d’Adjarra pour lutter contre la propagation de la Covid-19 dans la commune, votre journal s’est rapproché de Marius Godonou, Premier adjoint au maire de la cité des Tambours. A travers un entretien, il a été question pour le Conseiller communal de faire le point de toutes les actions menées par la mairie d’Adjarra dans la lutte contre ce virus et d’inviter les populations à continuer par respecter les gestes barrières.
L’Affiche du Jour : Quels sont les efforts globalement fournis par la municipalité d’Adjarra pour éradiquer cette pandémie ?
Marius Godonou: Merci beaucoup Monsieur le journaliste. Le monde a été surpris par la venue de la pandémie du Coronavirus, une maladie qui sévit sévèrement jusqu’à ce jour. Dès notre installation en juin 2020, le constat fait est que cette pandémie prend de plus en plus d’ampleur. Dans le but d’enrayer cette maladie, nous avons pris pas mal de dispositions. On peut citer entres autres l’interdiction de toutes cérémonies, manifestations et regroupements du monde de plus de 50 personnes, ce qui a été exécuté à Porto-Novo et dans d’autres communes. En dehors de cela, nous avons passé des communiqués à la radio, réaliser des affiches que nous avons pris le soin de coller dans les arrondissements afin de rappeler à tout un chacun résidant dans la commune les gestes barrières nécessaires pour éviter cette maladie. Quelques agents en collaboration avec le médecin chef ont été recrutés pour sensibiliser les populations dans nos arrondissements sur les gestes barrières et les dispositions à prendre pour limiter le désastre. Dans le but d’inviter tout le personnel de la mairie à se rendre au niveau des centres de santé de la commune d’Adjarra pour se faire dépister gratuitement afin de savoir leur état de santé par rapport à cette maladie, une note de service a été pris vers la fin de l’année. Ensuite, je remercie et félicite sincèrement le gouvernement qui nous a fait don fades Covid, ce qui nous a permis suite à un crédit de réaliser et de distribuer des systèmes de lavage des mains à une hauteur de 150. Ces systèmes de lavage des mains ont été distribués dans les écoles primaires, à la mairie, dans les centres de santé de la commune, au niveau de certaines frontières entre notre commune et le Nigéria. Nous réfléchissons pour avoir d’autres quantités de systèmes de lavage des mains afin de les installer dans les CEG et autres. Un crédit a été également réservé pour la communication dans l’optique de sensibiliser les populations davantage sur cette pandémie qui sévit le monde. Enfin, nous nous préparons pour acquérir des lits d’hospitalisations, les blouses et autres pour accompagner les centres de santé dans la riposte contre cette pandémie. Il faut noter que deux actions sont en réservent dans notre plan de cette année que nous allons mettre en œuvre bientôt.
LDJ: Quelles dispositions spéciales prenez-vous pour contrôler les aller-retours de vos citoyens vers le Nigéria ?
MG: Comme nous le savons, le Nigéria étant un pays à fort taux de la pandémie, des relations bilatérales existent entre notre pays, notre commune en particulier et le grand voisin à travers le commerce et autres. Plusieurs chemins n’étant pas officiels et maitrisés, des systèmes de lavage des mains ont été mis sur le peu de chemins que nous connaissons pour que systématiquement tout entrant puisse laver les mains et vérifier si tout va bien. Des agents de santé en blouse sont aussi positionnés à ces endroits mais nous essayons quand même de faire avec le peu de moyen que nous disposons.
LDJ: En ce qui concerne le respect des gestes barrières, avez-vous un œil sur les lieux de grands regroupements ?
MG: Il faut avouer que le contrôle est vraiment difficile sur les lieux de grands regroupements. Les populations ne mesurent pas la grandeur des risques qu’elles courent en se regroupant ainsi mais nous essayons quand même de continuer la sensibilisation tout en imposant aux chefs d’arrondissement et aux délégués de veiller à l’installation des systèmes de lavage des mains et le respect strict des gestes barrières lors des manifestations.
LDJ: Qu’avez-vous à dire à l’endroit des populations qui pensent qu’il faut prendre du sodabi, de l’alcool, des aliments ou manger des nourritures pimentées pour lutter contre cette pandémie et à l’endroit de celles qui pensent que cette maladie n’existe même pas ?
MG: C’est une grande erreur de dire aujourd’hui que la maladie n’existe pas. Elle existe bel et bien. J’exhorte nos populations à comprendre que la maladie existe et sévit sévèrement, même les populations de la commune d’Adjarra ont des preuves qui attestent celle-ci. Je les exhorte une fois encore à respecter les gestes barrières, à porter leur masque pour leur bien-être et à ne pas faire comme si rien n’était. Par ailleurs, je pense que jusqu’à preuve du contraire, il n’y a aucune étude qui soit réalisée dans le but d’attester qu’en prenant du sodabi, de l’alcool, des aliments ou manger des nourritures pimentées, la personne atteinte soit guérie de sa maladie. J’invite tout un chacun à respecter les gestes barrières et à suivre les consignes médicales de nos agents de Santé.
La Rédaction [L’Affiche du jour]